Gérard Schlosser

(born 1931)

Ça donne dans une cour
1977

Footnotes

Provenance
Galerie Beaubourg, Paris
Collection particulière, France (acquis auprès de celle-ci)
Puis par descendance au propriétaire actuel

Expositions
Paris, Galerie Beaubourg, FIAC, 1977, p. 37, illustré en noir et blanc
Paris, Galerie Beaubourg, Schlosser, 1981, p. 25, illustré en couleur
Paris, Pavillon des Arts, Une journée à la campagne, 1983, p. 28, illustré en couleur
Reims, Maison de la culture André Malraux, Pays paysages, 1984, non paginé, illustré en couleur
Exposition itinérante, Pernod Mécénat, Aspect de la Figuration dans les années 60, 1990, p. 67, illustré en couleur

Littérature
Alain Jouffroy, Gérard Schlosser, Paris 1993, p. 126, illustré en couleur ; p. 241, illustré en noir et blanc
Anne de Marnhac, Séducteurs et séductrices de Casanova à Lolita, Paris 2002, p. 169, illustré en couleur
Jean-Luc Chalumeau, La Nouvelle Figuration. Une histoire de 1953 à nos jours, Paris 2003, p. 112, illustré en couleur
Bernard Noel, Gérard Schlosser, Paris 2008, p. 152, cat. 122, illustré en couleur
Pierre Nahon, L'Histoire de la Galerie Beaubourg, Paris 2009, p. 102, illustré en couleur
Gérard Schlosser et Pearl Huart-Cholley, Gérard Schlosser Catalogue Raisonné, Paris 2020, p. 103, n° 287, illustré en couleur



Les œuvres de Gérard Schlosser, qui capturent des visions séductrices de son époque, sont autant de vignettes intimes qui titillent et évoquent les titans de la peinture moderne, au premier rang desquels figure Édouard Manet dans sa représentation de bars et de jardins, ou encore Gustave Courbet dans L'Origine du monde (1866), œuvre iconique s'il en fut. Schlosser, qui ne se considère pas lui-même comme un artiste du Photoréalisme, se rapproche beaucoup plus du Pop Art et de la Figuration Narrative. Ses peintures, en particulier Ça donne dans une cour (1977), Je n'en trouve qu'une (1988), et Ce n'est pas loin d'ici (1989), sont l'expression d'un Modernisme revivifié, qui immortalisent des instants de la vie au quotidien, rendus avec un art du détail absolument superbe. Les œuvres de l'artiste ont deux points communs avec le Pop Art : la nudité et la sincérité qui scrutent l'œil libéré du spectateur, exposant tout au regard de l'artiste. Chez Jacques Monory comme chez James Rosenquist, chez Richard Hamilton comme chez Gérard Schlosser, la nature libidinale de l'image médiatisée et du consumérisme saute aux yeux dans des toiles monumentales et saisissantes. Nous présentons ici quatre toiles élégantes qui sont emblématiques de l'œuvre de l'artiste français ; des fragments intenses qui restituent en les réinventant des mouvements fugaces de la vie quotidienne.


Capturing seductive visions of his time, Gérard Schlosser's paintings offer intimate vignettes that titillate and evoke the titans of Modern painting, not least in the bars and gardens of Édouard Manet, or the iconic L'Origine du monde (1866) by Gustave Courbet. Schlosser, who does not consider himself a Photorealist artist, aligns himself much more closely with Pop Art and Figuration Narrative. What presents itself in paintings such as Ça donne dans une cour (1977), Je n'en trouve qu'une (1988), and Ce n'est pas loin d'ici (1989), therefore, is a revived Modernism that captures the everyday up close, rendered in superb detail. What the artist's paintings have in common with Pop Art is a nakedness and sincerity that scrutinises the liberated eye of the spectator, exposing everything to the gaze of the artist. In Jacques Monory as in James Rosenquist, in Richard Hamilton as in Gerard Schlosser, the libidinal nature of the mediated image and consumerism is brought to the fore over monumental, thrilling canvases. Presented here for sale are four elegant canvases that are exemplary works by the French artist; intense fragments that reimagine fleeting moments of everyday life.


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